dimanche 18 décembre 2011
vendredi 16 décembre 2011
Une société inhumaine comme la nôtre ne s'est pas mise en place par hasard.
La société inhumaine dans laquelle nous sommes, qui pillent les richesses de la planète au profit de quelques uns et qui instaure une exploitation et une servitude moderne de tous les peuples n'aurait pas été possible sans l'avènement de l'athéisme. Non que les sociétés dominantes précédentes aient été formidables et exemplaires, mais sans l'athéisme et le rejet des fondements judeo-chrétiens... condensés en "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu - et donc tu respecteras sa création - ainsi que "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" - et donc tu ne profiteras pas de lui... sans la mise de côté de ces fondements bibliques, la société telle qu'elle fonctionne aujourd'hui n'aurait pas pu être mis en place et détruire tout sur son passage.
dimanche 9 octobre 2011
Le peuple des connecteurs. Thierry Crouzet.
"Une révolution est en marche." nous dit le quatrième de couverture de ce livre très intéressant. Si vous voulez comprendre l'histoire de l'informatique, saisir l'esprit des réseaux sociaux et ce qu'ils risquent de changer dans la société... Etre en connexion, c'est changer son rapport à l'autre, se changer soi-même, et se changer, c'est changer la société.
Un dialogue sur Dieu. Chapitre un.
Couplet : Si Dieu existait. Refrain : y'aurait pas ci, y'aurait pas ça.
- Moi je dis que si Dieu existait, y'aurait pas tout ces malheurs qu'on baigne dedans à longueur de temps. Toutes ces souffrances, tous ces malheurs, toutes ces injustices... comment un Dieu bon peut-il laisser faire tout ça. Ça prouve bien qu'il n'existe pas.
- Tu devrais plutôt dire : «Si Dieu était comme j'imagine, il ferait ce que je pense qu'il devrait faire et, comme je constate bien que Dieu ne fait pas ce que j'imagine, j'en conclus qu'il n'existe pas». Tu vois ? Mais Dieu n'est pas comme on l'imagine, alors il ne fait pas ce qu'on aimerait qu'il fasse. Il voit ce qu'on ne voit pas, alors il fait ce qu'on ne comprend pas.
La Bible dit que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées. C'est intéressant. C'est profond. Ça veut dire que c'est peut-être nos raisonnements qu'il faudrait revoir plutôt que d'aboutir trop rapidement à une conclusion qui a bien des chances de s'avérer fausse. Il vaut mieux se poser de bonnes questions et chercher activement de bonnes réponses. Ce n'est pas parce que Dieu ne fait pas ce que tu voudrais qu'il n'existe pas. Si Dieu existait, il n'y aurait pas tel drame, tel malheur, telle souffrance, revient à dire que si le soleil existait, personne ne mourrait de froid. Et on sait bien que c'est faux.
- Oui, mais le soleil ne peut pas intervenir...
- Oui, mais Dieu est intervenu. Il a proposé à l'homme de gérer la planète avec lui et l'homme a refusé. Il veut la gérer tout seul. Qu'il ne vienne donc pas accuser Dieu de ses propres erreurs. C'est drôle... L'homme crie haut et fort : «Ni Dieu, ni Maître !» et quand il a cassé tout ses jouets, il crie : «Mais, c'est un scandale ! Que fait Dieu ?» Tu parles. C'est pas ce qu'on a fait de plus intelligent.
- Oui, bien sûr, mais c'est pas ça... il se pose quand même la question de la souffrance, de l'injustice, de la mort.
- C'est sûr. Et avoir la foi ne signifie pas avoir les yeux fermés, au contraire, ça signifie accepter de regarder la réalité bien en face et trouver des réponses intelligentes, pas des réponses Fast-Food. On constate bien que Dieu a laissé la souffrance entrer chez nous. Ça ne prouve pas qu'il n'existe pas, ça prouve que Dieu n'est pas tel qu'on l'imagine.
- Ok, mais l'injustice, t'en fais quoi de l'injustice ?
- Il me semble que jusqu'à présent, c'est l'homme qui en soit responsable, alors assumons nos responsabilités et efforçons-nous de changer sur ce point, au moins.
- Mais il y a bien des cas ou l'homme n'est pas directement responsable de certains malheurs. Tu ne peux pas faire abstraction de cela.
- C'est vrai. Il ne faut pas se leurrer mais l'injustice, au contraire, démontre l'existence de Dieu.
- Ah bon ? C'est nouveau ça ?
- réfléchis... si tu trouves qu'une chose qui arrive est injuste, c'est que tu présupposes qu'il existe une justice, une justice transcendante à tout événement. Alors que si Dieu n'existe pas et que nous ne sommes que matière, rien n'est juste ni injuste, mais tout n'est qu'évènement. Et des évènements qui n'ont pas de sens. Le fait même que l'absence de sens nous laisse frustrés nous démontre que tout a un sens et qu'on a besoin de le trouver.
L'un de nos problèmes majeurs quand on réfléchit à ces sujets, c'est que l'on prend un mauvais point de départ, qui est : notre bonheur sur terre. Le but de Dieu est en réalité tout autre, bien plus grand et bien meilleur. Dieu ne cherche pas notre bonheur sur terre, il cherche à nous conduire à la perfection pour l'éternité.
- Et c'est quoi la perfection ?
- C'est être dans la plénitude de sa personne, la divinité.
- Hum... impressionnant.
- Oui, un programme plus alléchant que juste quelques décennies sans souffrance. Notre perspective à court terme, ne voir que la vie terrestre, nous empêche de comprendre pourquoi Dieu laisse les événements se dérouler tels qu'on les voit. La société matérialiste qu'on a mise en place a bien développé notre aveuglement sur ce point. La perspective de Dieu est à long terme, bien plus élevée, bien plus grandiose. Alors qu'on serait prêts à se contenter de peu, lui, nous propose un but plus fantastique. Dieu crée en vue d'une éternité bien spécifique : devenir participant à son être.
Ce n'est que lorsqu'on saisit pourquoi Dieu a créé, dans quel but, que l'on peut accepter pourquoi l'histoire se déroule ainsi et découvrir que la souffrance et la mort sont des composantes inévitables au processus qui fait aboutir l'humanité dans la perfection divine et éternelle. Et je dirais même que la mort est un des éléments essentiels.
- Houlà ! C'est réjouissant comme vision.
- C'est la chenille qui cache le papillon. Nous, d'où on se trouve, on ne voit que le côté «mort», mais Dieu voit les deux côtés, la mort et la résurrection. Il ne considère donc pas les choses comme nous. Il a une autre connaissance donc une autre perspective. Pour cette raison, il n'agit pas comme on voudrait.
La notion de souffrance et de mort doit bien être replacée en rapport avec le temporel et l'éternel. Qu'on soit athée ou chrétien, une chose est certaine, cette vie-ci est temporaire. Tout y est en mouvement, tout change, tout y est passager, tout est appelé à disparaître. Si Dieu avait créé un monde éternel et fixe avec de la souffrance, alors je comprendrais bien qu'on s'offusque. Ce serait étrange, illogique, révoltant. Mais Dieu créé en vue de l'éternité, pas du bonheur temporel. Il prépare une perfection, fixe, absolue, à laquelle tout être humain est appelé. Et là, il n'y aura plus de souffrance.
- Consolez-vous de vos souffrances d'ici-bas en pensant qu'en haut ça ira mieux. C'est pitoyable ça.
- Si c'était ça, effectivement, ce serait pitoyable. Mais, il ne s'agit pas de nous consoler des souffrances présentes par un bonheur à venir au ciel, comme nous le fait croire une certaine vision de la religion. Non. Il s'agit de prendre conscience que la réalité temporelle est comme une chrysalide préalable à la réalité définitive. Que la souffrance n'est présente que dans cette chrysalide par nécessité. Le meilleur exemple terrestre que je connaisse est celui de la chenille qui devient papillon. Elle n'a pas conscience qu'elle va devenir papillon, alors elle se dit que sa mort n'a pas de sens, que c'est injuste. Elle ne sait pas que sa mort n'est qu'une métamorphose.
Pour nous aider à aborder la question de la souffrance, à défaut de la résoudre totalement, il y a un élément que vous, athées, ne voulez pas prendre en compte. En partie du moins.
- C'est quoi ?
- Le péché.
- Ah ouais, ce truc culpabilisant qui a pour but de permettre à une poignée de religieux de dominer des foules et de les manipuler à leur gré.
- Je crains que ce ne soit plus sérieux et moins caricatural que ça. C'est une réalité qui, comme d'autres, doit être dégagée de l'optique religieuse. Le vrai sens du mot «péché» dans la Bible signifie «manquer le but». Ce n'est ni religieux, ni moralisateur. Si tu tires à l'arc et que tu rates ta cible, tu as péché, tu es passé à côté du but que tu t'étais donné, mettre dans le mille.
- Je vois pas...
- Dieu a créé l'être humain dans un but : s'unir à lui et vivre de sa vie divine. Pour atteindre ce but, il y avait un chemin à suivre. Les flèches que nous sommes ont pris un autre chemin. Dieu veut qu'on prenne un chemin de vie et nous, on prend un chemin de mort. Ça se manifeste par toutes sortes de dérèglements, les horreurs et injustices dont tu parlais tout à l'heure. C'est cet état à côté de la plaque, on pourrait traduire le mot péché ainsi, qui nous conduit à nous entretuer depuis des millénaires. L'orgueil, la jalousie, l'égoïsme, etc. en sont les produits.
- le péché originel... c’est une histoire de pomme ?
- Non, pas du tout. C'est une histoire de connaissance. La Bible ne parle pas de pomme, ça c'est une légende populaire. Elle parle de l'accès à une connaissance, la connaissance du bien et du mal, or, connaître, c'est «entrer dans», c'est vivre de. L'être humain («Adam» signifie «être humain» en hébreu) est entré dans cette connaissance. Il a connu, c'est-à-dire vécu, le bien ET le mal et non pas du bien OU du mal. Dieu voulait nous éviter ça. Cela nous a conduits à une société de mort, de destruction. Cette connaissance a produit la mort. On constate ça partout dans l'histoire humaine et dans les sociétés autour de nous. Quoiqu'on fasse, on exprime du bien ET du mal. C'est indissociable. Ceux qui disent qu'ils n'ont jamais fait de mal sont, soit aveugles, soit malhonnêtes. On essaie toujours de faire bien, on y arrive à certains moments, mais un mal apparaît inévitablement. On crée des lois pour résoudre des problèmes et cela en fait naître d'autres. On veut aimer quelqu'un et on se retrouve à lui faire du mal sans l'avoir voulu. C'est ça la connaissance du bien et du mal dont parle la Bible.
- Je peux donc continuer à manger des pommes en toute impunité. C'est déjà ça... :)
- L'humanité est entrée dans un vécu du bien et du mal indissociable, ce que Dieu voulait nous éviter. Le péché c'est de ne pas l'avoir éviter. En cela, on a manqué le but.
Ce que Dieu nous proposait plutôt, c'était de manger de l'arbre de la Vie, de cette vie divine et éternelle qui nous fait échapper à cette mort. Je ne parle pas de la mort physique mais d'un niveau plus profond. Un dysfonctionnement intérieur de l'être humain. Une aliénation. On passe nos vies à chercher à résoudre les problèmes et les souffrances engendrées par ce dysfonctionnement. Tous les problèmes personnels et sociaux viennent de là. On ne les résoudra pas par des solutions extérieures mais par un changement intérieur. Ce changement intérieur ne peut être produit que par cette vie divine que Dieu nous propose. Et la bonne nouvelle de l'évangile c'est qu'elle est toujours disponible, elle est toujours accessible. Chacun peut la recevoir.
Ce dysfonctionnement intérieur nous conduit à transgresser des lois que Dieu a posées pour notre équilibre. Nous vivons dans un univers structuré par des lois physiques, psychiques et spirituelles. Les lois physiques sont bien connues, les scientifiques nous les ont décortiquées au micron près. Les lois psychiques sont déjà un peu plus floues mais elles sont là, on peut en tenir compte pour construire des relations équilibrées. Les lois spirituelles, la Bible nous les enseigne et la plupart des gens les ignorent. Mais, elles sont primordiales. Leur présence ou leur absence influe sur l'équilibre psychique et physique d'un individu et par extension, d'une société, d'un pays, du monde. Les transgressions de ces lois spirituelles et psychiques ont accentué les malheurs et les souffrances de l'humanité. Dieu a créé un univers cohérent, équilibré, duquel nous sommes dépendants, nous avons voulu vivre sans en tenir compte, tout part en brioche et tu en conclues que Dieu n'existe pas ? Moi, j'en conclue que l'homme est aveugle et fait de mauvais choix. C'est un peu comme marcher sur la tête et accuser le monde d'être à l'envers.
jeudi 26 mai 2011
Un dialogue sur Dieu. Chapitre deux.
Science et foi, même combat !
- Ok, ok... mais la Foi c'est irrationnel et on a besoin de garder les pieds sur terre, de réalité concrète, tangible...
- D'accord avec toi, on a besoin d'une connaissance solide, réelle, fondée, intelligente, vérifiable. Mais la foi n'est pas irrationnelle, pas du tout ; la croyance est irrationnelle, mais pas la foi. La foi, ce n'est pas une croyance, c'est une connaissance. La foi chemine en parallèle et en accord parfait avec l'intelligence et sans contradiction avec la science réelle... qui est à différencier de la spéculation scientifique ou des conclusions hâtives. Elle est fondée sur des évènements réels, des évènements vécus, des témoignages, des confirmations archéologiques et une expérimentation personnelle.
- Par exemple le Big Bang, qu'ont défini les scientifiques, a confirmé plusieurs points essentiels que l'on trouvait dans la Bible il y a 3 000 ans...
- Comme quoi ?
- Par exemple que l'univers a un commencement et qu'il est apparu par étapes, et qu'il aura une fin. Et ça, des milliers d'années avant l'ère scientifique moderne, c'était fort à dire. A l'époque, on croyait que les astres étaient des dieux. Le problème des athées, c'est qu'ils n'étudient pas ce qu'est la foi ni ce que dit la Bible ; ils restent donc dans une vision complètement erronée de ces réalités. Il suffirait d'être honnête et d'étudier un brin pour que tout un tas de clichés faux et ridicules s'effondrent comme autant de châteaux de cartes. On nous a matraqués de ce grand mensonge : la science s'occupe du réel, la foi, de chimères. Alors que l'un comme l'autre s'occupe du réel. L'un de la partie visible de cet iceberg qu'est le monde, l'autre de sa partie invisible. Mais les deux sont concrets.
- Le célèbre « je ne crois que ce que je vois »...
- Oui, et ça, c'est irrationnel. L'opposé d'une démarche logique. Ce n'est pas parce que je ne vois pas quelque chose que cela prouve que cette chose n'existe pas. Cela prouve simplement qu'elle échappe à ma capacité de perception. Nous analysons tout avec notre cerveau par l'intermédiaire de nos cinq sens et de l'imagination qu'ils stimulent. Imagine, par exemple, que notre cerveau ne puisse pas percevoir les couleurs. Le monde serait en couleur et on ne le saurait pas.
- Mais on a bien pu découvrir des ondes qu'on ne voit pas à l'œil nu.
- Oui, avec des appareils de mesure. Mais les appareils, aussi sophistiqués soient-ils, ne sont que des extensions de nos facultés de perception. Ils ne peuvent percevoir que ce qui est physique. S’il y a autour de nous une réalité non-physique, on ne pourra pas la percevoir avec des appareils scientifiques, aussi poussés soient-ils. On ne connaîtra donc pas son existence par ce biais, mais cela ne prouvera en rien qu'elle n'existe pas. C'est le cas de Dieu et des esprits. La grande erreur de notre société matérielle occidentale, c'est qu'on est parvenu à cette fausse conclusion : puisque je ne peux percevoir une réalité avec mes instruments et mon intelligence, c'est qu'elle n'existe pas. Cette attitude n'est ni intelligente, ni rationnelle, ni exact. C'est de la croyance. Comme le dit Paul Davies, un physicien : «Il est possible que certains aspects de la réalité échappent à la raison humaine.»
- Moi, je crois qu'il n'y a rien, ni avant l'univers, ni après la mort. On meurt et puis, c'est fini, y'a plus rien.
- C'est surtout parce que tu es dans une société à dominante athée et matérialiste que tu crois ça. Si tu étais né ailleurs dans le monde, tu en aurais une autre vision. Qu'il n'y ait rien est simplement impossible et irrationnel, c'est un non-sens. Il y a l'univers, la vie, toi, moi... et ce n'est pas rien. Si avant l'univers, il y avait eu «rien», alors rien ne serait jamais apparu. Pour que l'univers apparaisse, pour qu'il y ait «Big Bang», il a bien fallu qu'il se passe quelque chose. Or, si il n'y avait rien, il n'aurait rien pu se passer, jamais. La présence de l'univers prouve qu'il y avait quelque chose avant l'univers.
- effectivement, c'est logique... mais bon, la Bible nous dit que l'univers a été créé en sept jours, faut pas nous prendre pour des ânes !
- Les ânes sont ceux qui ne réfléchissent pas. La Bible est un ensemble de livres anciens. Une sagesse extraordinaire, un puits de vérités sans fond. Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas d'eau à un mètre du sol qu'il ne faut pas continuer à creuser. Le livre de la Genèse a été écrit en hébreu, pas en français. «Sept jours», c'est une traduction française approximative, à mon goût. Le sens est autre. Il ne s'agit pas d'un temps horaire mais d'un temps repère. Si je dis : «un jour je me marierai», ça ne signifie pas que mon mariage durera un jour. On comprend bien le sens si on réfléchit à la structure du texte du chapitre un de la Genèse. Il s'agit d'étapes, de sept étapes. Ces sept étapes de mise en place de l'univers, de la terre, de la vie sur terre, de l'être humain, sont décrites dans la Bible d'une manière qui fait écho aux grandes découvertes du XXe siècle. Plusieurs points communs peuvent nous interpeller et nous faire considérer la Bible avec le plus grand sérieux : l'univers a eu un commencement, les étapes successives sont similaires, d'abord l'ensemble de la matière, puis les êtres vivants, puis l'être humain. Comment des écrivains d'il y a 3 000 ans pouvaient être en cohérence avec la science très technique du XXe siècle ?
On a tort d'opposer systématiquement la foi à la science, alors qu'en réalité, ceux qui étudient la Bible et ceux qui étudient l'univers ont un même but, comprendre où l'on est, ce qu'on fait ici, connaître le fonctionnement de la vie. Les opposer revient un peu à opposer le plat de résistance et le dessert sous prétexte que l'un est salé et l'autre sucré.
La science est un outil merveilleux, extraordinaire. Elle nous mène loin. Elle nous aide à comprendre, à exploiter, à utiliser ce qui nous entoure. Elle décuple nos capacités, elle éblouie notre intellect, elle régale nos sens. Mais elle ne nous dit jamais qui nous sommes et pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien, comme disait un philosophe. Elle ne le dit pas, parce qu'elle ne le peut pas. Elle ne peut qu'étudier ce qui lui est accessible : le visible, le perceptible, la matière. La foi, elle, va au delà. Beaucoup plus loin. La science nous permet de comprendre l'univers que Dieu a créé et mis à notre portée, la foi nous permet de connaître Dieu qui a créé l'univers. Les deux sont complémentaires. On a besoin des deux pour savoir qui on est et où on est.
- Et la théorie de l'évolution, t'en dis quoi ?
- C'est une théorie. Elle n'est pas prouvable parce que non reproductible en laboratoire. Elle arrange bien les croyants en athéisme. Mais cette théorie n'est pas une vérité. C'est un choix idéologique fondé sur un rejet de Dieu. Il ne faut pas confondre la science et la spéculation. Comme le dit le scientifique Henry M. Morris : « L'essence de la méthode scientifique est la répétition expérimentale et on ne peut répéter l'origine du système solaire ou l'origine de l'homme en laboratoire. Il n'existe aucune expérience, que l'on peut concevoir, qui puisse distinguer entre l'évolution ou la création. Ce ne sont donc pas des sujets scientifiques du tout.» C'est d'ailleurs étonnant cette attitude...
- Quoi ?
- … de voir les athées fonctionner sur le même principe que les croyants du moyen-âge.
- C'est-à-dire ?
- Au moyen-âge, le Pape ou un évêque disait quelque chose, et hop! c'était accepté comme vérité. Vous appelez ça de l'obscurantisme et de la manipulation. Aujourd'hui, un scientifique dit quelque chose, et hop! c'est accepté comme vérité.
- C'est de la confiance.
- Ou de l'obscurantisme moderne... comme si les scientifiques n'étaient jamais influencés par leur contexte culturel, leurs budgets ou leurs convictions personnelles. Tu parles.
La science a fait découvrir à l'Homme l'existence d'un processus d'évolution, de cheminement de la matière dans l'Univers, cela ne prouve en rien qu'il n'y a pas eu de créateur à l'origine. C'est un peu comme si je découvrais comment fonctionne un ordinateur et que j'en concluais que personne ne l'a construit, qu'il est apparu tout seul. C'est absurde.
Une chose que la science n'explique pas, contrairement à la Bible, c'est comment et pourquoi, au cours de ce processus, des éléments de plus en plus complexes apparaissent. Le théologien Claude Tresmontant explique bien cela. De la matière inanimée apparaît la vie, de la vie apparaît la conscience, l'intelligence et l'amour. On comprendrait aisément le processus inverse. Du plus complexe au plus simple, par élimination. Or là, on constate un ajout de complexité et de valeur, d'étape en étape. Comment cela est-il possible sans l'intervention d'un créateur ? D'où viennent ces ajouts s'ils n'y étaient pas au départ ? …On peut se demander d'ailleurs, quelle sera la prochaine étape. De la matière inanimée, puis de la matière vivante, puis des êtres de plus en plus sophistiqués, puis l'être humain, puis quoi ?
- Comment pourrait-on le savoir ?
- La Bible en dit quelque chose.
dimanche 8 mai 2011
Un dialogue sur Dieu. Chapitre trois.
La Bible, un livre de religion ? Et moi, j'suis les Beatles ?
- Etonnant, qu'est-ce que ces considérations viennent faire dans la Bible ? C'est un bouquin de religion ça...
- Ben non, pas du tout. C'est là qu'on a fait erreur. D'abord la Bible ce n'est pas un livre, c'est une bibliothèque. Soixante-six livres écrits par des auteurs différents, à des époques différentes, dans des contextes différents, pour des publics différents. Mais avec une même pensée de fond qui chemine et se développe d'un bout à l'autre. Elle a été écrite sur une période de 1500 ans. elle a fondé des sociétés, posé des principes de sagesse, libéré des hommes, sauvé des vies, annoncé des prophéties, révélé d'où vient l'humanité et quel est le but de l'Univers... Et des gens du XXIe siècle la survolent, entre un film et un jeu vidéo, puis disent : «J'y crois pas.» Aborder un texte d'une telle ampleur, d'une telle richesse et d'une telle profondeur de cette manière, c'est...
- Ok, ok... mais on a bien le droit de ne pas s'intéresser au catholicisme ?
- Bien sûr. On a le droit de tout. La question est de savoir ce qui nous est utile et pourquoi on existe.
Il faudrait déjà comprendre que la Bible est constituée d'écrits hébreux, orientaux, qui n'ont rien à voir avec le catholicisme. Le catholicisme s'est développé et structuré environ 300 ans après les derniers écrits du Nouveau Testament. Des siècles après ! Par exemple, le célibat des prêtres et les papes sont des choses qui n'ont rien à voir avec la Bible. La Bible est intelligente, profonde ; elle vise bien plus haut que ça.
- Alors, si ce n'est pas un livre de religion, c'est un livre de quoi ?
- C'est un message qui parle de vie et de mort et ça, cela nous concerne tous. La Bible parle de la vie présente et de la vie à venir, de la mort terrestre et de la mort éternelle.
- Hum...
- Tiens, prends les livres de psychologie moderne, il est intéressant de voir qu'on y a intégré des principes de vie enseignés par Jésus-Christ que l'on trouve dans le Nouveau Testament. De la psychologie, des principes de gestion social, de relation, de respect, l'histoire de peuples anciens, des proverbes de sagesse, la morale qui a fondé nos sociétés contemporaines, nos systèmes de justice... on trouve bien des choses dans la Bible. Pourquoi l'avoir reléguée au religieux ? Les points de la déclaration des droits de l'homme, par exemple, sont dans la Bible, en substance. Qu'est-ce que cela a de religieux ? Aimez-vous les uns les autres, disait Jésus, qu'est-ce que cela a de religieux ?
- Oui, effectivement...
- Mais le plus important, c'est que les auteurs ont été inspirés de Dieu.
- Lui-même ?
- Oui, afin qu'on puisse savoir qui on est, qui nous a créés et en vue de quoi.
- C'est vrai que se gaver de bonheur durant 100 ans, ça fait léger comme sens à la vie...
- Oui, il y a bien plus que ça, bien plus. Dieu nous a créés pour le connaître, pour aboutir dans une union avec lui. Pour participer à sa nature divine, être dans son être, jouir de sa perfection, de sa vie.. C'est le but de notre existence. Le message central de la Bible, on le trouve dans les évangiles...
- Tiens, d'ailleurs, pourquoi y a-t-il des évangiles ? Un n'aurait pas suffit ?
- Il faut comprendre comment ils ont été écrits et par qui. Comme tous les maîtres de l'époque, Jésus avait des disciples. Ces hommes ont vécu avec lui. Ils l'ont écouté soigneusement, fidèlement. Ils ont partagé leur vie avec lui, ils ont assisté à des miracles extraordinaires. Ils l'ont vu mourir. Puis ils l'ont vu vivant, ressuscité. Comment n'aurait-ils pas voulu écrire et dire au monde ce qu'ils ont vécu ? Plusieurs ont voulu écrire leur histoire. Ce sont les évangiles.
- De la sagesse, des bonnes paroles, ok, je veux bien. Mais les miracles, c'est pas un peu irrationnel ça?
- Cela le serait si ce n'était pas présenté comme l'intervention de Dieu. Ayant créé la matière, la dominant, la maîtrisant, Dieu peut y agir à son gré. Ce qui est miraculeux pour nous, parce que cela sort de notre quotidien, ne l'est pas pour lui.
Mais pour revenir au message central dont je parlais, il est merveilleusement résumé dans cette phrase : «Dieu a tellement désiré le monde présent qu'il a donné à l'humanité son fils tant aimé afin que toute personne qui est certaine de la vérité qui est en lui, ne périsse pas mais qu'elle connaisse Dieu, qu'elle ait en elle la vie divine, celle du temps à venir». Entre Dieu et l'humanité, ce n'est pas une histoire de religion, c'est une histoire d'amour. C'est d'ailleurs la particularité de la Bible, de révéler ce qu'on ne trouve dans aucune religion : Dieu nous connait, il nous aime, il veut faire quelque chose de merveilleux avec l'humanité. Nous pouvons lui parler, le connaître, il nous écoute et nous parle. L'histoire de Jésus nous révèle que Dieu est descendu vers nous. Il ne s'agit pas de religion, mais de relation.
mercredi 27 avril 2011
Un dialogue sur Dieu. Chapitre quatre.
Dieu : le grand kidnapping !
- Y'en a marre de la religion. C'est ça qui fait tellement de mal, des fous fanatiques partout, on est cerné.
- Oui, sauf que le problème n'est pas là. Au XXe siècle, on a vu que les trois plus grandes dictatures, les trois plus grands massacres minutieusement orchestrés étaient le fruit de fous athées : Mao, Staline et Hitler. Quand des religieux font un massacre, vous critiquez la religion, pourquoi quand des athées font de même vous ne critiquez pas l'athéisme ?
Ce n'est pas la religion qui fait du mal, ce sont les hommes, pour leurs intérêts propres. Certains hommes, à certains moments, dans certains lieux. Qu'ils soient athées ou religieux. Regarde Martin Luther King, Mère Teresa, Henry Dunant, William Booth, et j'en passe des listes, c'étaient des religieux, des croyants. Quels maux ont-ils fait ? Aucun. Bien au contraire, ils ont donné leur vie pour les autres. Il serait temps d'être honnête et de sortir d'une vision simpliste et réductrice, ça serait bon pour tout le monde.
Dieu et la religion sont deux réalités différentes. Dieu est une personne, le créateur de l'univers. La religion, elle, est une codification de la pensée et du comportement. Rien à voir. C'est un peu comme si on confondait Rembrandt et une méthode intitulée «Le dessin facile en 10 leçons», achetée en grande surface. Dieu a été kidnappé par la religion, rendons-lui sa liberté !
Dieu ne veut pas que nous ayons une religion, il veut que nous ayons une relation.
- Ok, c'est plus intéressant. Mais il est comment Dieu ? L'image d'un barbu sur son nuage c'est un peu raide à avaler.
- Evidemment. Tout autant que l'image d'un père fouettard castrateur et pas content. Il faut bien prendre conscience que l'image qu'on se fait de Dieu n'est pas Dieu. On apprend ça en psycho : l'image qu'on a du monde n'est pas le monde. C'est simple et aussi valable pour Dieu. Notre image de la réalité peut être loin de ce qu'est la réalité, complètement à côté de la plaque parfois. Les images qui se forment en nous dépendent de nos sources d'informations, de ce qui nous parvient et de nos émotions, nos sentiments, nos expériences, etc. Mais, plus on étudie un sujet, plus on apprend à le connaître, plus on en a une image juste et précise.
Avant de croire ou de ne pas croire en quelqu'un, il faut savoir qui il est. La Bible dit : «Si vous avez goûté combien Dieu est bon...» Les athées me font penser à des gens qui refusent un gâteau succulent et en disent le plus grand mal sans l'avoir jamais goûté.
- Mais si la religion nous a donné une image complètement fausse de Dieu, alors qui est-il ?
- Ça, c'est la grande aventure, la plus belle découverte à faire. Bien sûr, on ne peut pas avoir une connaissance totale, absolue de Dieu. Dieu est esprit. Il dépasse tout ce qu'on peut imaginer et concevoir. Il ne rentre pas dans notre cerveau. La Bible dit que nous connaissons en partie mais que nous sommes destinés à le connaître comme il nous connaît, totalement. La bonne nouvelle de l'évangile, c'est que c'est possible. Ce n'est pas une question de religion.
Regarde l'univers, la terre... Dieu a créé les étoiles, pas les soutanes, les dauphins, pas les cierges. Il a créé le plaisir, la beauté, la grandeur... Cela nous prouve que Dieu n'est pas religieux. C'est ce qui provient de l'homme qui est religieux, pas ce qui vient de Dieu. Dieu, personne ne l'a vu, nous dit la Bible mais Jésus est venu le faire connaître.
Silence.
- Mais moi, je veux rester libre.
- Bien sûr, moi aussi. Voilà bien encore une fausse idée de Dieu. Un Dieu qui étouffe, qui restreint, qui étroitise, qui punit. Là encore, regarde la vie végétale et animale autour de nous : ça foisonne, ça grouille, ça pousse, ça vibre et ça vit de partout. Quelle image de Dieu cela donne ? La liberté. Comment un Dieu qui a créé un univers si vaste, si riche, si varié, pourrait-il vouloir nous enfermer dans une vie pauvre et étroite ? Cela ne lui ressemble pas. C'est la société moderne qui nous enferme dans une vie étroite et pauvre. Pauvre en relation, pauvre en amour, pauvre en sens. Moi, je crois que c'est Jésus qui nous rend la liberté. Il a dit : «Je suis venu libérer les captifs.» Mais, c'est quoi la liberté ? J'aime bien penser qu'être libre, c'est choisir le jour de sa naissance.
- Ou de sa mort.
- Ça, ce serait plutôt choisir le jour de son suicide, c'est différent. Choisir le jour de ta mort sans te la donner, ça c'est autre chose. À quoi tient notre chère liberté ? On ne choisit pas d'exister, ni d'être un homme ou une femme, ni dans quel siècle on arrive, ni de naître riche en Californie ou pauvre en Ethiopie, ni quelle éducation on reçoit avant d'être autonome, ni des coups qu'on prend, ni des caresses, ni des valeurs de la société qui nous entoure et nous influence du début à la fin de notre vie... Je m'arrête là, mais la liste est longue, très longue. Il serait bon, d'ailleurs, de l'explorer jusqu'au bout, vraiment au bout. Honnêtement.
- Mouaip, ça fout le vertige. Je ne sais pas si il en resterait grand chose. Peut-être la capacité de faire un choix.
- Un choix sous l'influence de contextes qu'on n’a pas choisis et qu'on ne maîtrise pas. Ça fait maigre.
Le seul qui soit vraiment libre, c'est Dieu, parce qu'Il n'est soumis à aucune contrainte, ne subissant l'influence d'aucun contexte, au contraire, les créant selon sa volonté absolue. C'est pourquoi, le connaître intimement, s'unir à lui, c'est le seul moyen de devenir vraiment et totalement libre.
- Intéressant...
- Ce n'est pas la preuve de l'existence de Dieu dont nous avons besoin, c'est de le laisser se révéler à nous. Dieu ne se prouve pas, il se rencontre… et ça, c'est beaucoup mieux.
dimanche 27 mars 2011
dimanche 13 mars 2011
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