samedi 19 octobre 2019

Mes racines sont devant moi. 
Elles sont là où je mourrai,
Là où je réssusciterai.
Le monde change, 
Il n'a jamais rien fait d'autre d'ailleurs.

jeudi 17 octobre 2019

Et tu n'es pas revenu.

Je viens de finir la lecture du livre de Marceline-Loridan Ivens "Et tu n'es pas revenu". Un témoignage d'une force incroyable. A quatre-vingt six ans elle raconte l'horreur qu'elle a vécu étant adolescente, le cauchemar du camp d'extermination Nazi de Bukenwald en 1944-1945, la torture qui l'a broyée et qui la hantera toute sa vie, son retour, l'absence d'écoute et de compréhension des autres, de considération, l'impossibilité de revivre. Déportée avec son père qu'elle aimait tant, un père aimant qui n'est pas revenu. Un témoignage si touchant, si bouleversant, d'une si grande importance. Chaque fois que je lis sur ces souffrances je réalise un peu plus que c'était bien plus monstrueux et horribles que tout ce que j'ai pu voir et lire à ce sujet. On ne se rend pas toujours compte qu'un traumatisme passé est toujours présent. Pour ceux qui ne l'ont pas vécu, c'est une horreur passée, pour ceux qui sont sorti des camps, les camps ne sont pas sorti d'eux et ils doivent vivre, un mot qui n'a plus de sens, leur être ayant été assassiné. Les Nazi ne les ont pas seulement torturés, ils les ont attachés à la torture, ils l'ont scellé en eux. On ne se doute pas de ce que ressent un être humain tant qu'il ne l'exprime pas. Marceline raconte, tous ces éléments hallucinants, fous, stupéfiants et l'écho de son cher père aimé, absent pour toujours.

lundi 30 septembre 2019

Ecoute.



Ecoute le vent froisser les feuilles d'arbres, regarde le soleil les peindre doré, l'automne est arrivé.

vendredi 27 septembre 2019

Tu vas me dire...

- Tu vas me dire que Dieu existe ?

- Je ne sais pas si cela servirait à quelque chose que je le dise. C'est un fait, mais le dire ? A quoi bon... Non, ce qu'il faudrait surtout dire c'est que ce que j'entends quand j'emploi le terme "Dieu" n'a pas de rapport avec les images que cela vous évoque. Quand vous entendez le mot "Dieu" vous pensez "religion", "restriction", "castration", moi je vois l'Etre, la douceur, la bonté, la patience, l'humilité, l'intelligence, la beauté... L'origine, le Père qui dépasse tous nos rêves. Comment celui qui a créé l'Univers et son infini diversité, sa grandeur, sa beauté, sa richesse pourrait être chantre de restriction ? C'est incohérent.

- Je ne comprends pas que tu puisses être croyant au XXIe siècle, c'est aberrant...

- D'abord, je ne suis pas croyant, j'ai la foi, c'est différent. La foi ce n'est pas de la croyance c'est la conscience de Dieu. La croyance n'a pas grand intérêt, et l'athéisme n'est rien d'autre qu'une croyance comme il y en a eu tant dans l'histoire de l'Humanité. Croire que Dieu n'existe pas, c'est de la croyance. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas la croyance, c'est le réel. Dieu est réel, comme le monde qui nous entoure et dans lequel ont interagit, certains en ont conscience et d'autres pas. 

Ta référence au XXIe siècle renvoie surement à la science, à l'évolution des connaissances physiques et aux développements technologiques. Mais il n'y a rien dans la science qui contredise la réalité de Dieu tel qu'il est en réalité, et non tel que tu te l'imagines, le souffle créateur primordial, unique, intelligent, ayant sa volonté et son projet. Dieu est esprit, il n'est pas matière. L'Univers est un projet. Un projet grandiose. Projet qui ne se comprend que lorsqu'on a une idée juste de qui est Dieu et de ce qu'est l'Humain. La science découvre, comprends et décrit le monde physique. Dieu n'est pas physique, mais il n'en est pas irréel et imaginaire pour autant. Il est concret et présent. 

Ce n'est pas l'existence de Dieu qui pose problème, c'est l'image erronée qu'on s'en fait. Et puis, on a tordu le sens de tellement de notion. Adam et Eve par exemple... La genèse est un texte hébreu ancien, le terme "adam" n'est pas le prénom de quelqu'un, c'est un terme qui signifie "l'être humain" ou "la nature humaine". L'adam, c'est moi, c'est toi, c'est nous tous. Et Hava, qu'on a transcrit par Eve, signifie "vie" en hébreu. Il faudrait remettre tant de points sur tant de i. A partir des traductions grecques anciennes, comme la Septante, on a pris au premier degré, au sens littéral, certains textes hébreux comme le récit du jardin d'Eden. Ce récit est un maschal hébreu, une forme littéraire qui exprime une pensée profonde, non-matériel, sous la forme d'un récit imagé. Evidemment que "l'arbre de la connaissance du bien et du mal" - et non pas l'arbre de la connaissance tout court comme on l'entend souvent - n'est pas un arbre physique, pas plus que le fruit de mes efforts ne peut se vendre sur un étalage du marché entre les kiwis et les bananes. Pareil pour le serpent tentateur, jamais le texte original n'a voulu nous faire comprendre cela au premier degré. Par contre, les pensées qui serpentent en nous et nous conduisent à faire de mauvais choix, cela a bien plus de sens.

- Et la création de l'Univers en six jours ?

- Le quiproquo vient d'une mauvaise compréhension du terme hébreu "Yom" qu'on a traduit par "jour". Le chapitre 1 du récit de la Genèse qui conte la création parle de six moments dans la formation de l'Univers. "Yom" signifie "jour" mais le terme jour ne signifie pas forcément "24 heures". Si je dis "Un jour, je serai marié." cela ne signifie pas que je serai marié vingt-quatre heure. C'est un repaire de temps, un moment de durée indéterminée. Si on avait traduit "yom" par "moment" ou "temps" ou "étape" ou "période", on n'en serait pas réduit à croire que la Bible dit des âneries qu'elle n'a jamais dites. Nous vivons actuellement dans la septième période, celle du développement de l'Humanité. 
Il y a de conceptions erronées, tant chez les chrétiens qui prennent les textes au premier degré sans en étudier sérieusement le sens, le style, le contexte, sans y réfléchir, que chez les athées qui ne savent pas que les textes n'ont jamais affirmé de telles choses.

Un rêve en forme de cauchemar.


Du haut de mon ignorance et de ma naïveté, j'ai découvert avec stupéfaction et écoeurement le monde merveilleux des mannequins, la mal-traitance abominable de jeunes femmes servant d'objets pour les magazines, la mode, la pub. Des esclaves modernes, manipulées, humiliées maltraitées psychologiquement et physiquement pour remplir de pognon les baignoires de quelques immondes orgueilleux égoïstes. Notre grand ennemi est totalement et définitivement cette faucheuse, "la tête de mort"- celle qu'on voit fleurir sur les tatouages et les tee-shirt : le capitalisme. Mais le capitalisme n'est pas une entité en soi, un être autonome tel un dieu antique malveillant, non, le capitalisme est mû par des hommes et des femmes précises animés de malhonnêteté, de cupidité, d'arrogance, de mensonge. L'amour de l'argent au lieu de l'amour de l'autre, le règne de l'égoïsme, l'absence totale de bonté, de compassion, d'empathie, le monde des tyrans. Alors que ce dont nous avons tous tant besoin c'est de vie et non de mort, de vie, de gentillesse, de respect, de valorisation, de considération, d'affection.

dimanche 18 août 2019

Avant Big Bang, ou pas.



"Qu'y avait-il avant le Big bang ?" par Aurélien Barrau. 
Intéressant. Merci Aurélien.

C'est logique, si le temps naît au moment du big-bang, comme naît l'espace, alors il ne peut pas exister un avant big-bang au sens du temps, au sens d'un moment avant ce moment, puisque le temps n'existait pas avant. "Qu'y a-t-il avant le big-bang ?" n'a donc aucun sens. Mais il suffit de poser la question autrement = "Quelle est le réel en dehors de l'espace-temps ? Quel est la nature de la réalité sans temps et sans espace ?"
La question de l'Univers en rebond est intéressante et cohérente voire possible mais elle ne répond pas à la question fondamentale = "Pourquoi y a-t-il un univers ?", avec ou sans rebond.

vendredi 1 mars 2019

Après le culte de la force, 
le culte de la raison. 
Après le culte de la raison, 
le culte de l'émotion. 
Vivement le temps de l'équilibre.
L'hiver, c'est l'enfer.

mercredi 30 janvier 2019

Le peuple de l'Abîme de Jack London

Une plongée abyssale dans la misère et la souffrance des ouvriers londoniens les plus pauvres, des sans-abris les plus désespérés de l'Angleterre du début du XXe siècle. La souffrance, l'errement, la survie, on ne s'imagine pas à quel point. 

Un livre bouleversant qui nous décrit avec précision ce passé si proche et nous aide à mesurer notre condition présente.

L'ouest



"La véritable histoire de l'Ouest américain" de Jacques Portes aux éditions Armand Colin.

J'avais entendu parlé de ce livre dans une émission de Frédéric Taddeï que j'aimais bien "Hier, aujourd'hui, demain". Je me suis régalé à le lire. Les données historiques précises confirment bien ce qu'on a tous entendu notamment sur le sujet des indiens. Mais j'y ai appris quelques détails comme le temps relativement court qu'a duré le Pony Express (voir le western où Charlton Heston joue le rôle de William Cody dit Buffalo Bill).

La cruauté des espagnols avant l'arrivée des anglais. La maladie comme cause importante de mort chez les indiens, les blancs sont arrivés avec leurs maladies contre lesquelles les indiens n'étaient pas immunisés. C'est incroyable ce qu'ils ont fait aux Cherokee, comment ils ont volé leurs terres, comment ils les ont déplacé. Comment ils ont brisé les traités et leurs engagements notamment quand un nouveau gouvernement venait au pouvoir. Comment la découverte de l'or dans les Black Hills a conduit au déplacement des indiens dans des terres moins fertiles. Comment les gouvernements, avec le Bureau des Affaires Indiennes, a tenté d'américaniser les indiens par le conditionnement et l'éducation en ayant pour but de détruire les tribus, voulant faire des indiens des individus indépendants sans identité tribale. Comment ils ont échoués. Comment les indiens ont touché des dizaines de millions de dollars de dédommagement à la fin du XXe siècle. que de souffrances. 

Mais ce livre ne parle pas que des indiens. Des colons aussi, des Mormons, des figures légendaires comme Buffalo Bill qui créa le "Wild West Show", spectacle qui inspira le western au cinéma. Le western qui suit l'évolution de la société. Après la guerre du Vetnam, on ne fait plus de western comme dans les années 30-40. 
Ah, je me souviens... "La chevauchée fantastique" et "Rio Bravo" avec John Wayne,"Les sept mercenaires" avec Steve MacQueen, Charles Bronson, James Coburn, Yul Brinner - qui est enterré en France, dans l'Indre-et-Loire. "Tom Horn" avec Steve McQueen, superbe. Et "au nom de la loi". "Il était une fois dans l'ouest" avec Charles Bronson. "L'Homme aux colts d'or" avec Henry Fonda, "Winchester 73" et "L'Homme qui tua Liberty Valance" avec James Stewart. "Le vagabond des hautes plaines", et "Impitoyable" avec Clint Eastwood, "Open range" avec Kevin Costner et Robert Duvall. J'en oublie et des grands.

Enfin, ce livre parle de la Californie, le bout de l'Ouest, sa naissance, sa Silicon Valley, son état d'esprit, celui des conquérants qui sont allé jusqu'au plus profond de l'Ouest, repoussant toujours la frontière. Aujourd'hui, Facebook, Google, Apple, etc. continuent cette infinie chevauchée pour le mieux comme pour le pire.

Toujours intéressant de faire un survol de l'Histoire et d'avoir du recul sur une période donnée. Cela peut nous dire quelque chose de notre époque.

Haïku

Boire un café chaud
Ecouter un jazz doux
La mer scintille